Dans le jardin à la senteur de fraises, de lilas blancs de roses fanées,
Sous la tonnelle de satin bleu,une vieille dame ferme les yeux.
Aussi pur qu’un diamant, ses pleurs sur son teint de pêche,
Ne lavent pas sa mémoire,de son chagrin si pesant.
L’arbre au milieu de la cour, entouré de son mur si haut,
À l’enfant appuyé en silence,murmure comme un sanglot.
Le dimanche jour de fête,des enfants aux visages lavés
Sur les marches de la fontaine,cris de joie à leurs noms chantés.
Elle attend la femme pâle,aux cheveux clairs sous son chapeau,
Ses belles mains gantées de blanc,habilleront l’enfant de son manteau.
Les mains posées sur ses genoux,l’air sage de quelqu’un qui attend,
Dans sa robe démodée,une vieille dame seule compte le temps.